Test Volvo FH 460 Globetrotter XL : un statut de best-seller parfaitement assumé

Le Volvo FH est, depuis sa première version, un véritable best-seller. Sa déclinaison actuelle, qui fête déjà ses cinq ans, ne déroge pas à la règle. Si le FH se base sur des solides valeurs sûres, il présente néanmoins quelques points perfectibles. Le véhicule mis à notre disposition s’inscrit clairement dans la catégorie des véhicules dits ‘de flotte’, avec ses 460 ch et sa cabine ‘longues distances’. Quoi que… toutes les flottes n’autorisent pas la cabine Globetrotter XL ! Gamme. C’est étrange, mais c’est un fait, la gamme FH actuelle n’existe plus en cabine courte sans couchette. Quatre variantes de cabine sont proposées :

Cabine couchette avec toit surbaissé : hauteur intérieure 1470 mm, 1380 sur le tunnel moteur
Cabine couchette : hauteur intérieure 1710 mm, 1620 sur le tunnel moteur
Cabine Globetrotter : hauteur intérieure 2050 mm, 1960 sur le tunnel moteur.
Cabine Globetrotter XL : hauteur intérieure 2220 mm, 2110 sur le tunnel moteur. C’est clairement la plus spacieuse, avec en particulier des rangements supplémentaires possibles à la place de la couchette supérieure.

Point de vue ‘motorisation’, le FH est animé par des blocs à six cylindres en ligne :

D13K (13 litres) : 420, 460, 500 et 540 ch.
D16G (16 litres) : 540, 600, 700 et 750 ch.

Volvo en est déjà à la troisième évolution de son moteur D13K qui a encore été amélioré sur les points suivants : nouveau bloc moteur plus léger grâce à un processus de fonderie optimisé, vilebrequin optimisé, système d’injection par Common Rail, arbre à cames optimisé, nouvelles chemises et pistons et enfin un taux de compression adapté.

Ergonomie au top

Cabine. Qui dit ‘grand routier’, dit généralement cabine Globetrotter XL. Malgré un seuil d’emmarchement situé à 1 595 mm, il suffit de trois marches à gravir pour accéder au poste de conduite. La présence toute relative du tunnel moteur peut paraître négative pour certains, mais pour d’autres, ce léger obstacle permet de laisser les saletés à leur place, en l’occurrence devant les sièges. Un plancher plat veut dire dispersion de ces dernières dans la cabine au moindre courant d’air. Vie à bord. Le redressement du pare-brise (précédemment incliné à 12°) autorise du volume supplémentaire dans la cabine et permet des déplacements aisés de gauche à droite, sans rencontrer le coin d’une armoire. La planche de bord affiche un style et un design un peu avant-gardiste, avec des tons parfois surprenants mais qui se démarquent des concurrents. Les commandes sont modernes et esthétiques avec une très bonne qualité globale des matériaux utilisés. Parmi les bémols, citons le cruel manque d’espace réservé au convoyeur à droite, et l’absence d’une tablette amovible devant ce dernier. Le volant est agréable au toucher et abrite de part et d’autre bon nombre de commandes, son réglage se faisant toujours via une petite pédale placée en bas à gauche. C’est la solution idéale pour garder les mains en place lors d’un réglage. Disposer de rangements simples et vite accessibles est une autre exigence des chauffeurs. Au premier coup d’œil, on remarque un vide-poches amovible placé en partie supérieure de la planche de bord. Ce petit réceptacle souple peut être déplacé librement grâce à son revêtement adhérent. Il peut aussi être d’un seul coup retiré pour être dissimulé par exemple. Ceci étant, dans sa globalité, les possibilités de rangements à portée de main sont suffisantes, sans plus.

Repos de qualité

Sacrifier la couchette supérieure au profit d’armoires supplémentaires est une bonne idée lorsque l’on est seul. Cela procure plus de 275 litres de rangements supplémentaires. La couchette du bas, qui offre des dimensions raisonnables, se met en valeur par le relevage électrique de la têtière du matelas. Impressions de conduite. Bien installé, on apprécie les qualités du FH : son excellente visibilité, un confort de conduite avec une direction souple et précise, ou encore une très bonne insonorisation malgré le très large toit ouvrant, qui, vu sa taille généreuse, est un véritable puits de lumière dans la cabine. Il sert également de sortie de secours. Le pare-soleil est électrique, d’un seul tenant, ce qui est la formule idéale au niveau sécurité. Point négatif, l’emplacement des feux de détresse, à gauche, qui ne tombent pas bien sous la main. La célèbre boîte I-Shift se présente cette fois avec des commandes sous forme de boutons poussoirs sur la planche de bord. Le freinage du véhicule était quant à lui assuré par le frein moteur renforcé VEB+. D’une puissance de 375 kW (510 ch) à 2300 tr/min, il permet d’une part une saine gestion des dénivelés et d’autre part de se passer du prix (et du poids) d’un ralentisseur supplémentaire. Citons encore quelques petits ‘plus’ qui agrémentent encore le travail du chauffeur : le témoin signalant le coffre latéral resté ouvert, les phares d’angle, simples et efficaces lorsque la visibilité est limitée ou encore le témoin d’angle mort à droite (tel un bruit de klaxon), qui aura eu le don de nous faire sursauter, mais pour la bonne cause ! Performances et consommation. Nous avons testé ce FH 460 sur un parcours autoroutier uniquement, difficile et exigeant de par son relief : départ à la station Shell de Berchem (Lux) et arrivée à l’entrée de Liège. A des fins de comparaison, vu que nous l’avions déjà fait sans aucune aide, nous avons cette fois réalisé le parcours avec le régulateur de vitesse prédictif I-See du début à la fin.

Vitesse et consommation

FH4 Euro 6A (ans I-See) : 87,46 km/h et 28,73 l/100 km > coefficient éco : 3,044
FH4 Euro 6C (avec I-See) : 88,20 km/h et 29,39 l/100 km > coefficient éco : 3,001

L’interprétation des résultats nous montre que si l’I-See, comme les autres systèmes similaires d’ailleurs, est clairement bien meilleur que le chauffeur lambda, un chauffeur très spécialisé en conduite économique peut rivaliser, voire même réaliser un même score. Ceci étant, l’I-See nous a permis de réaliser une moyenne horaire un peu supérieure. Les coefficients ‘éco’ (vitesse / consommation) sont donc très proches. Conclusion. Malgré l’arrivée récente sur le marché de nouveaux modèles, comme le cousin nordique par exemple, le FH ne doit pas craindre pour son succès. Attention quand même de ne pas se reposer sur ses lauriers. Qui n’avance pas… recule !