Premier comparatif européen de semi-remorques: abordables et universelles

Truck & Business a l’art de signer des premières. En trio avec deux autres revues (l’une allemande, l’autre néerlandaise), elle a mené un essai inédit en Europe. Son édition inaugurale a mis sur la sellette cinq remorques bâchées dans leur version la moins chère. Les transporteurs convoyant du fret général ont besoin de remorques simples, mais bien conçues et dotées de rideaux coulissants. Ce test initial a donc voulu comparer l’offre standard de cinq marques dans le segment des semis à rideaux et toit coulissants. Règle du jeu Par principe, ce comparatif prend la forme d’un test statique, à l’instar de ceux publiés précédemment dans Truck & Business. Nous n’allons donc pas rouler avec les remorques, mais examiner tous les critères inhérents au quotidien des routiers : attelage et dételage, béquilles, ouverture des portes arrière, ouverture et fermeture des rideaux et du toit, ainsi que toutes les forces exigées par ces opérations. Le propriétaire et/ou gestionnaire de flotte sera intéressé par d’autres points, notamment la facilité d’entretien, la récupération des données, la qualité des matériaux employés, etc. Cette première manche met en lice cinq marques allemandes. Plutôt logique, car elles dominent par leur envergure le marché des semis bâchées universelles bon marché. Cela explique aussi l’absence, par exemple, des constructeurs belges LAG et Van Hool qui ciblent davantage le sur-mesure. Participants Ce premier test a opposé :

  • la Fliegl SDS 350 Roadrunner ;
  • la Kässbohrer K.SCS X+/90-12/27 ;
  • la Kögel Modèle S24-1 ;
  • la Krone Profi Liner SDP 27 eLB4-CS, et
  • la Schmitz Cargobull S.CS Universal.

Toutes ces semis étaient flambant neuves, munies de rideaux et d’un toit coulissants, et carrossées conformément à la norme EN 12642 XL (VDI 2700). Châssis Les modèles Fliegl, Kässbohrer, Kögel et Krone sont articulés sur un châssis en acier soudé. Chez Krone, tous les composants acier sont décapés au sable, puis revêtus d’une couche protectrice par bain de cataphorèse. Kässbohrer utilise aussi ce bain pour son traitement antirouille. Le châssis de Schmitz Cargobull est un assemblage boulonné de pièces d’acier galvanisé. Fliegl dote de série son châssis de 14 paires d’œillets d’arrimage dans le cadre externe. De son côté, Krone monte en standard le cadre externe Multi Lock, un système universel de calage (3.000 points d’arrimage). Schmitz, lui, propose une perforation continue dans le bord de rive pour fixer la cargaison à l’aide de 13 paires d’œillets (2.000 kg). Les essieux sont liés au châssis par une suspension pneumatique. Schmitz et Krone utilisent des composants ‘maison’ (essieux et suspension). Kögel en possède aussi, mais la version testée était équipée d’essieux SAF. Quant à Kässbohrer et Schmitz, ils montent de série un essieu relevable. Toutes ces semis comportent un système moderne de freinage à double circuit avec ABS 2S/2M et EBS. Le panneau de commande du relevage des essieux se trouvent derrière, à gauche. Ces versions de base sont toutes munies d’une protection latérale pour éviter que des usagers faibles ne passent sous la remorque. Elles diffèrent par le mode d’encastrement du câblage et le raccord à l’avant. Plancher La structure du plancher est importante pour la qualité et la longévité de la semi. D’habitude, il est  en bois dur ou comprimé (épaisseur : 30 mm, 28 chez Schmitz) et vissé sur le châssis. Quelques marques perdent des points pour les trous de vis (irréguliers et/ou non obturés, d’où risque d’infiltrations et de dégradation du plancher). Chez Fliegl, le plancher de bois est renforcé par des profilés Omega et peut embarquer 7.100 kg. La face AV comprend un profilé acier et une rive acier antichoc de 140 mm. Le cadre AR est aussi en acier. Kässbohrer a opté pour un plancher offrant 236 points d’arrimage et une capacité de charge de 2,5 t. La face AV allie bois et acier, la carrosserie est en aluminium et le cadre AR intègre deux vantaux à mécanisme de fermeture masqué. Kögel rigidifie sa carrosserie avec des profilés alu creux et la paroi AV est aussi en aluminium. Les portes sont une nouveauté du constructeur. Krone monte un plancher étanche de 30 mm d’épaisseur capable d’emporter 7.000 kg. Le cadre supérieur est en aluminium, la face AV est en trois parties associant acier et contreplaqué. Le cadre AR se présente comme une porte de conteneur à doubles crémones noyées dans les vantaux acier (les seules pièces dans ce métal) et poutre transversale rabattable. Schmitz Cargobull réalise lui-même toute la structure supérieure en profilés alu. Le plancher a une capacité de charge de 7.100 kg. La face AV comprend une rive antichoc de 350 mm de haut. Le cadre AR et les portes sont également en aluminium. A noter encore la bâche de toit en Carapax avec renforts en fibres d’aramide intégrés au tissu. Conclusion Les semis testés sont des produits de base, mais nous avons délibérément choisi les versions les plus simples. Question technique, finition et facilité d’emploi, quelques différences sont à épingler, Krone et Schmitz Cargobull sortant du lot. Soulignons qu’aucune faille n’a été constatée au rayon de la sécurité. Le prix est évidemment prépondérant, mais les constructeurs ont refusé de nous le communiquer. Premier comparatif européen de semi-remorques: abordables et universelles

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