La Flandre veut réformer ‘sa’ taxe kilométrique

Selon les documents qui nous ont été transmis par une source généralement bien informée, le nouveau gouvernement flamand envisage de réformer la taxe kilométrique pour poids lourds sur deux points majeurs : la taxe deviendrait une redevance (comme en Wallonie) et un tarif préférentiel serait appliqué de nuit pour favoriser une meilleure répartition des flux de transport. Selon nos informations, la Flandre pourrait mener ces deux réformes sans concertation avec les deux autres régions. Le passage d’une taxe à une redevance signifierait que les transporteurs devraient, tout comme ils le font déjà pour les trajets parcourus en Wallonie, préfinancer la TVA, ce qui fait déjà pousser des cris d’orfraie à la fédération flamande des transporteurs TLV. TLV est également très sceptique quant à l’efficacité d’un tarif réduit lorsque la densité du trafic automobile est plus faible. Comme l’indique Lode Verkinderen : “Les transporteurs apprécieraient beaucoup de pouvoir éviter les embouteillages pendant la journée, mais il n’y a pratiqsuement nulle part où ils peuvent (dé)charger pendant la nuit. Un tarif réduit n’encouragera pas les chargeurs à élargir leurs horaires d’ouverture la nuit.” TLV espère également que les mesures d’accompagnement à la taxe (ou redevance) kilométrique seront prolongées et regrette l’absence totale de projet de taxe kilométrique pour toutes les voitures et utilitaires légers. Un point de vue qui est d’ailleurs partagé par la Febetra : d’abord une taxe kilométrique pour tout le monde, puis éventuellement des tarifs modulés en fonction de l’heure de la journée. Par ailleurs, les 18 pages consacrées à la mobilité dans l’accord gouvenemental contiennent beaucouop plus de jolis slogans multimodaux que de propositions concrètes. Grosso modo, la région continuera à investir des sommes plus importantes (sans précisions budgétaires à ce stade) pour éliminer les goulets d’étranglement, améliorer la sécurité routière et favoriser le report modal… des personnes. Parmi les grands projets routiers contenus dans l’accord, on ne trouve aucune nouveauté. Rien non plus sur les écocombis, l’autorisation de circuler à 50 tonnes, le soutien aux propulsions alternatives et aucune mesure liée à l’accès à la profession. Enfin, cachée au milieu des 18 pages, une seule allusion à la collaboration entre les régions : “les files ne s’arrêtent pas aux frontières d’une région.” Mais aucune proposition concrète pour envisager les questions de mobilité dans une perspective autre que strictement régionale.

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