Carl-Johan Almqvist (Volvo Trucks) : « L’autonomie se mérite »

Qu’un camion soit capable de se mouvoir seul dans un cntexte fermé, soit. Mais dans quelles conditions un camion autonome pourrait-ils rouler dans le trafic ? Nous en avons discuté avec Carl-Johan Almqvist (Product Safety Director chez Volvo Trucks). Lorsque les camions autonomes seront prêts à prendre la route, comment vont-ils interagir avec les autres usagers de la route ? CJA : C’est un des plus grands défis que nous avons à relever. Nous savons très bien de quoi nous parlons quand il s’agit de développer nos propres véhicules autonomes de niveau 3, 4 ou 5, mais nous ne savons pas encore l’expliquer au grand public. Or, si vous comprenez le système, vous savez de quoi le véhicule est capable. Niveau 4, le grand défi Le plus gros changement viendra du niveau 3 au niveau 4… CJA : Oui. C’est là que le constructeur commence à supporter une certaine responsabilité en vendant un véhicule qui est capable de bouger tout seul. Là, on ne peut plus rejeter la faute éventuelle sur quelqu’un d’autre. Des camions de niveau 4 ne devraient-ils être autorisés à circuler que dans des environnements semi-contrôlés, où ne rouleraient que des véhicules de niveau 2 par exemple ? CJA : Je dirais que oui. A mesure que nos véhicules évoluent, nous produirons de plus en plus de véhicules de niveau 2, mais il restera un mélange de différents niveaux d’autonomie sur les routes. Et si une personne n’est pas capable d’avoir un véhicule de niveau 2, devons-nous lui interdire d’utiliser son véhicule, comme lorsque des villes se ferment aux véhicules trop polluants ? Pour que puissent circuler des camions autonomes de niveau 4, quel niveau d’investissement serait-il requis de la part des autorités ? CJA : C’est un autre défi à relever, de la part des gestionnaires d’infrastructure cette fois. Ils doivent comprendre tout le bénéfice qu’ils peuvent retirer de cette technologie, mais cela pourrait aller assez vite. Nous pourrons leur envoyer des informations précieuses sur l’état des routes. Quand pourrions-nous voir des véhicules de niveau 4 sur nos routes ? CJA : Je suis certain qu’il y aura des tests sur certains tronçons rapidement. Et en fonction du résultat de ces tests, l’introduction sera plus ou moins rapide. S’il y a un seul accident, on perdra plusieurs années.  

Du niveau 1 au niveau 5

Niveau 1 : le véhicule peut contrôler certaines fonctions (accélération, freinage) Niveau 2 : un ensemble de fonctions est pris en charge par le véhicule pour réaliser des manœuvres en fonction de l’environnement du véhicule Niveau 3 : le véhicule est capable de gérer un trajet de façon autonome, mais le conducteur doit pouvoir intervenir dans les cas critiques Niveau 4 : le véhicule est capable de gérer un trajet de façon entièrement autonome Niveau 5 : il n’y a plus besoin de conducteur à bord

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