Andiprim : « Il est frais, mon camion ! »

Sur un marché ou dans le rayon ‘fruits et légumes’ d’un supermarché, le consommateur exige la plus grande fraîcheur… et il a raison. Pour la garantir, autant que son kilo de carottes ait été transporté par un véritable professionnel. Si en plus il est passionné par le transport… « J’avais des posters de camion dans ma chambre et j’adorais accompagner des camions de béton frais sur les chantiers », s’amuse Dirk Smets, le jeune patron d’Andiprim. Il nous reçoit dans une des innombrables cellules logistiques exploitées par Belorta à Sint-Katelijne Waver, le centre de gravité des fruits et légumes en Belgique. « J’ai débuté comme grossiste en 1992, avec deux véhicules en compte propre, poursuit Smets. J’ai rapidement pris une licence de transport pour mieux remplir mes camions avec quelques palettes pour le compte de mes confrères, et il y a sept ans, j’ai revendu mon activité de grossiste pour me concentrer sur le transport. C’est là que mon coeur bat vraiment. »

En pleine croissance

Et cette activité est en plein boom. En 2012, Andiprim reprenait pour la première fois un autre transporteur (Adtritrans, actif à Sint-Katelijne Waver), passant de 7 à 15 véhicules d’un coup. « Ils roulaient à l’époque pour Reo Veilingen, et c’est à cette époque que nous avons commencé à rouler pour les criées. », explique Smets. Par la suite, Andiprim a encore repris DAV Trans et Daans et vient encore de s’agrandir en reprenant à la mi-février Vervoer Gunter Huyssens à Puurs, ce qui ajoute encore une dizaine de véhicules à sa flotte. Le travail pour les criées de Sint-Katelijne Waver ou de Roulers est très particulier, puisque le transporteur ne sait ce qu’il devra transporter et vers qui qu’au moment où la vente est conclue. « Ce qui est vendu à 9 heures doit se retrouver chez le client à 14 heures. A Roulers, je peux avoir besoin de 11 ou de 18 véhicules d’un seul coup, ce qui nous demande beaucoup de flexibilité. Notre expérience permet cependant d’anticiper un peu. Il y a beaucoup de bon sens dans notre savoir-faire : l’évolution de la météo chez nous, mais aussi dans les pays producteurs, se fait immédiatement sentir dans les volumes produits, transportés et consommés. » Ce bon sens a cependant besoin de s’appuyer sur une flotte super efficace et des systèmes IT performants. « Chez nous, il faut viser le zéro immobilisation. Je suis donc un maniaque de l’entretien. Tous les jours, je passe vérifier chaque véhicule sur le parking, je répare moi-même une lampe qui ne fonctionne plus… et je suis très exigeant avec mes fournisseurs. Les groupes frigo sont par exemple équipés d’un système de suivi à distance qui permet d’intervenir à distance en cas de problème » Est-il favorable aux services d’entretien proactifs que proposent les constructeurs ? « Non, pas pour l’instant. Avec les diverses reprises que nous avons effectuées, notre parc est pour l’instant trop diversifié, mais j’aime bien l’idée… » Dans sa chasse aux immobilisations imprévues, Andiprim a également équipé sa flotte (tracteurs et semi-remorques) de capteurs de pression de pneus Tyre Safety Europe. En un an, Dirk Smets n’a plus connu une seule crevaison e a pu en éviter trois grâce au message d’alarme qui lui est envoyé par le système dès qu’un pneu perd 5 % de sa pression idéale.

Respecter les règles, souci principal

Avec 35 véhicules en propre et une quinzaine de véhicules de sous-traitants, Andiprim atteint tout doucement sa taille idéale. « Seuls les plus grands vont survivre dans notre secteur de niche. Il restera trois ou quatre spécialistes qui se partageront les mêmes clients. Il est aussi important de pouvoir combiner le travail pour les criées avec d’autres clients, c’est la seule manière d’obtenir des taux de remplissage des véhicules corrects. Nous pouvons aussi transporter des emballages. Les seules choses que nous ne faisons pas, c’est travailler directement pour les producteurs et transporter des produits transformés, ce que l’on appelle la ‘quatrième gamme’ dans la grand distribution », poursuit Dirk Smets. Pour mener ses missions de transport à bien, Andiprim doit évidemment pouvoir compter sur des chauffeurs particulièrement motivés. « C’est un travail très exigeant, qui s’effectue de jour et de nuit, et les chauffeurs doivent pouvoir charger et décharger eux-mêmes, explique Smets. Je soigne donc mes chauffeurs aux petits oignons, et cela se voit sur les véhicules que j’achète. Il n’est pas question de mettre deux chauffeurs sur le même véhicule, et chaque camion est personnalisé. Les chauffeurs adorent ça… » Et il est un autre sujet par lequel Andiprim se démarque de la plupart des autres transporteurs : la consommation. « Je pourrais réaliser des économies sur la consommation, mais cela ne peut pas se faire au détriment de la vitesse. Notre service au client, c’est d’abord la rapidité avec laquelle nous le livrons. Je mesure donc la consommation de mes véhicules, mais c’est encore la vitesse qui prime, tout en respectant évidemment les réglementations. Je suis très vigilant là-dessus » Visiblement, la méthode fonctionne, puisque Dirk Smets affirme que tous ses nouveaux chauffeurs ont posé une candidature spontanée…

« J’ai revendu mon activité de grossiste il y a 7 ans. Mon cœur bat pour le transport. » (Dirk Smets)

 

Andiprim en bref

Siège : Sint-Katelijne Waver Direction : Dirk Smets Flotte : 30 véhicules moteurs (13 Scania et 7 Volvo + 10 DAF) + 15 sous-traitants, 51 semi-remorques (principalement Chereau), dont 15 bi-températures Personnel :  35 personnes Chiffre d’affaires 2016 : 5,5 millions EUR www.andiprim.be

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